La Russie et les Russes ont engendré un grand nombre de personnages dans les romans français où leurs représentations abondent. Pour beaucoup d’étrangers, Russie rime avec froid glacial, vodka, mafias, ours et Goulag. Ces images schématiques pourraient faire sourire si elles n’avaient parfois de graves conséquences, tant économiques que politiques ou culturelles.
La France n’a jamais eu l’exclusivité de ces préjugés, toutefois elle est l’un des pays qui – par sa littérature – a le plus contribué à la propagation des préconçus. Au XIXe siècle, le peuple français – à l’exclusion de rares marchands et savants – était ignorant de l’empire des tsars et ses us et coutumes. Lorsque Pierre Ier visita la France en 1717, il fut perçu comme un homme assez fantasque et de peu d’éducation. La situation avait peu changé deux siècles plus tard. Si ces clichés – stéréotypes et mythes – forment un paysage littéraire caractéristique au XIXe siècle, qu’en est-il aux XXe et XXIe siècles ? Le roman propage-t-il les mêmes stéréotypes? «Représentation des Russes et de la Russie dans le roman français des XX et XXI siècles», invite, par les approches diverses de ses articles, à la réflexion sur le sujet.
Représentation des Russes et de la Russie dans le roman des XX et XXI siècles (ed.), Sarrebruck, Editions Universitaires Européennes, 2012, 374 pages